On a passe une journee parmi les mennonites, dans la colonie nueva esperanza. On connait souvent les amishs de pennsylvanie, mais beaucoup moins les colonies mennonites de Bolivie. Grosso modo, il s agit d une secte protestante anabaptiste d origine suisse qui a fui la vieille europe pour se refugier dans le nouveau monde pour vivre pleinement leur interpretation tres particuliere des dogmes religieux : vie communautaire fermee sur l exterieur (mariage endogame et femme cloisonnee a la maison), refus de la modernite (ils sont restes dans le monde du 19e siecle, pas d electricite, pas de voiture, pas d eau courante, pas de musique, etc...), et lecture quotidienne de la bible (et interdiction de tout autre livre qui pourrait venir pervertir les jeunes esprits).
Tout ce petit monde vit en Bolivie depuis une quarantaine d annees. Ils sont tous grands, blonds, aux yeux bleus. Vetus de salopettes bleues, de chemises vichy et de chapeaux mexicains (style pub levis), ils ne parlent que peu espagnols : les femmes ne s expriment qu avec un dialecte allemand (mais jamais en presence d un etranger), tandis que les hommes majeurs acquierent des rudiments d espagnol, commerce oblige. Les voir defiler en caleche avec de tels accoutrements et des postures d un autre temps vous donne l etrange impression d avoir bascule dans un autre monde.
Petite precision : les mariages consanguins representent un mal endemique produisant des tares congenitales (surdite, cessite, debilite). Vivement le metissage a la bresilienne !
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