dimanche

Pantanal, nous voilà !!!

Une fois la frontière bolivienne franchit, nos aventures continuèrent.

Aymeric rêvait d'un séjour au cœur de la vie végétale et animale de cette région unique au monde avec ses immenses zones marécageuses. Notre choix s'arrêta sur une agence spécialisée qui organisait des tours dans le Pantanal pour trois jours. Finalement, à cause d'une sombre histoire de transport soit-disant difficile à organiser entre Corumba et la fazenda (une propriété agricole en brésilien), nous allons resté pas moins de 7 jours !!! à vivre au rythme indolent des gauchos brésiliens. Au programme : coucher de soleil rougeoyant, bestiaire improbable, et activités de ferme.
Sabine se fit rapidement remarquer pour sa capacité à s'adapter à cette vie rurale très tranquille. Filipe, le fourmilier de six mois recueilli par la famille à sa naissance, lui constitua un remarquable compagnon d'affection.

Au petit matin, vers cinq heures, la traite des buffles n'eut plus de secret pour elle. Elle apprit rapidement à intégrer ce geste que les connaisseurs apprécient tant.
Et elle se révéla une cowgirl redoutable, assurant un trot constant à chaque minute de nos six heures de randonnées équestres quotidiennes. Si l'on ajoute son addiction aux trois litres de maté proposés à chaque sortie par Divino (surnommé par nos soins, Diablo) et Lorenzo (alias Le Bon, la Brute et le Truand) , son regard d'aigle pour dénicher les animaux sauvages, et son goût pour la nourriture locale, Sabine aurait pu facilement s'acclimater à ce monde d'un autre temps.

Aymeric, lui, ne maîtrisait pas les codes de cet univers hostile. Malgré son amour pour les toucans, les perroquets et les caïmans (de loin quand même), sa volonté de vivre au plus près des us et coutumes locales (pêche aux piranhas en eaux troubles), et son côté cowboy refoulé, il eut beaucoup de mal à se faire accepter, notamment par les ... chevaux, le sien ayant une fâcheuse tendance à s'endormir au volant.
Refusant de brutaliser l'animal en le cravachant à rythme régulier, il apprit à ses dépends qu'un cheval brésilien pouvait trébucher à cause d'un besoin passager de sommeil. Une chute mémorable s'en suivit à quelques mètres seulement de la fazenda, le dernier jour de promenade. Plus de peur que de mal. Hélas, son dos s'en souvient encore.

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